Avec l’avènement de la crise au COVID-19, une attention de plus en plus considérable est dirigée vers le personnel soignant. En étant en première ligne de la gestion de la crise, ces derniers subissent de plein fouet le choc causé par cette dernière.
De plus, les soignants font de nombreux compromis malgré tous les risques auxquels ils sont exposés. Il est alors nécessaire de toucher du doigt comment les soignants gèrent réellement cette crise sanitaire à travers le monde.
Une crise qui impacte lourdement le personnel soignant
Avec une crise qui persiste depuis quelques mois dans le monde, les patients ne sont plus l’unique centre d’intérêt. Le personnel de santé dont le mode de vie a radicalement changé est de plus en plus considéré dans les différentes prises de décisions politiques allant dans le cadre de la lutte contre la pandémie.
Toutefois, cela ne permet pas de diminuer efficacement l’impact qu’a le Coronavirus sur ces « héros du quotidien ». En France par exemple, selon une consultation réalisée auprès de l’Ordre des infirmiers du 2 au 7 octobre 2020, 40 % des soignants enquêtés pensent à une reconversion professionnelle. Et pourquoi concrètement alors ?
- Un rythme de travail élevé
En fonction de la circulation du virus dans leur zone, la crise sanitaire au COVID-19 a entraîné une augmentation conséquente de la charge de travail des soignants.
- Une vie privée bouleversée
La crise perturbe la vie personnelle des soignants en les obligeants par exemple à respecter scrupuleusement les gestes barrières dans leur maison, ou pire à vivre loin de leur famille.
- Une modification du style de travail
Les habitudes de travail sont aussi bouleversées avec la mise en place de nouvelles méthodes de travail (télémédecine ou téléconsultations).
- Un risque d’infection élevé et un impact psychique potentiel
Selon une étude réalisée entre le 23 avril et 14 mai 2020 par 360Medics et TousPourLaSanté en France, 25 727 cas de Coronavirus ont été recensés dans le rang des soignants. Un chiffre qui en augmentant atteint 44 281 au 2 novembre 2020, d’après le recensement national des cas de COVID-19 chez les professionnels en établissements. De plus, des effets à long terme comme l’anxiété, le stress ou des troubles de sommeil sont identifiés chez les personnels soignants.
Un risque imminent d’une diminution accentuée du nombre de soignants : le cas de la Belgique
123 décès pour 100 000 habitants. Tel est le rapport des décès des suites au COVID-19 par rapport à la population de la Belgique. La situation y devient de plus en plus grave, faisant de la Belgique l’un des pays les plus touchés par la crise sanitaire.
Ainsi, le personnel soignant Covid-19 est à bout en Belgique. C’est aussi le constat fait dans le pays voisin (la France) et dans plusieurs autres pays affectés par la crise. En outre, les hôpitaux sont saturés et l’absence d’une aide concrète du gouvernement envenime la situation.
Une pénurie de personnel soignant se fait alors remarquer, traduisant même la décision du gouvernement d’autoriser le personnel soignant asymptomatique à travailler. De plus, cette pénurie se traduit par une proposition de loi déposée qui envisage de faire appel à des personnes non qualifiées pour donner des soins aux patients.
Par ailleurs, notons que l’allocation d’une prime de 985 euros à tous les soignants (annoncée par le gouvernement) peut redonner un regain confiance à la communauté des soignants. Toutefois, cette prime ne concerne que le personnel hospitalier. Il y a pourtant du personnel médical dans :
- les centres de confinements ;
- les centres de dépistages ;
- et ceux qui sont au premier niveau à travers les soins à domicile.
Il importe d’uniformiser ces aides à toutes les couches de professionnels exerçant pendant la période de la COVID-19 au risque de créer ou de creuser des inégalités entre les membres d’une même profession. Le pire est à envisager si la pandémie persiste.
Un risque élevé d’exposition des soignants à la maladie : le cas des pays de l’Afrique de l’Ouest
Même si la situation semble moins alarmante dans les pays d’Afrique de l’Ouest, il convient de jeter un coup d’œil sur l’état des soignants dans ces pays. Face aux systèmes de santé défaillants, les personnels soignants de ces pays sont beaucoup plus exposés à la pandémie.
Si la gestion dans les pays développés s’effectue difficilement, qu’en est-il alors des pays du Sud ? De ce fait, il faut un renforcement des hôpitaux de ces pays dans lesquels presque tout manque (matériel de prise en charge des patients et surtout de protection des soignants).
L’Afrique de l’Ouest est d’ailleurs la principale zone géographique où les Blouses Blanches en Mission exercent leur mission de volontariat dans des conditions conviviales et touristiques. Bbem planifie d’ailleurs déjà la prochaine mission dans la région.
Que faut-il retenir ?
Pour conclure, le personnel soignant Covid-19 est lourdement affecté par la crise sanitaire actuelle. Toutefois, nous avons tous le pouvoir de les accompagner dans leur tâche en faisant par exemple divers dons. On peut également les encourager au quotidien sur les réseaux sociaux. On peut même le faire dans la vie active pour ceux que nous côtoyons.
Mieux, il faut absolument éviter de les stigmatiser. Cette crise est l’affaire de tous et nous devons tous jouer notre rôle pour la stopper. Si celui des soignants en première ligne est de tenir les armes dans cette guerre contre la COVID-19, le nôtre est de les soutenir, de les encourager et de leur fournir les munitions à l’instar des actions de la croix rouge de Belgique.
On ne s’en rend peut-être pas assez compte en étant bien au chaud chez nous. Mais la vérité c’est que s’ils tombent, nous tombons tous. Soutenons tous le personnel soignant ! Vous avez envie d’en faire plus ? Accompagnez les actions de Blouses Blanches en Mission : devenez membre !
